Acte culturel à l’origine, le tatouage est aujourd’hui une véritable touche d’esthétisme qui intéresse de plus en plus de personnes. Réservé aux marginaux à une époque de sa pratique, il est démocratisé aujourd'hui. C’est un art ancien qui est apparu sous différentes formes au cours des années. Que dire de la naissance du tatouage et comment est-il devenu populaire de nos jours ?

Naissance du tatouage

À l’origine, seuls ceux qui appartenaient à une même communauté pouvaient se faire tatouer. C’était en réalité un signe d’appartenance à un même peuple.

Les études révèlent que les plus anciennes traces de tatouage auraient été retrouvées sur le corps d’un homme mort il y a plus de 5000 ans. On retient jusque-là que le premier homme tatoué connu à ce jour a été découvert dans les Alpes italiennes en 1991. Il s’appelle Ötzi, né il y a plus de 5300 ans. Les traces sur son corps étaient comme de petits traits parallèles. Cet art était reconnu par le passé pour ses vertus thérapeutiques. Il était principalement situé sur les articulations et avait pour but de guérir l’arthrose.

Chez les Japonais, les Celtes, les Polynésiens, les Égyptiens, le tatouage était un rite initiatique. Ces peuples avaient de grandes estimes pour ces traces. Elles étaient considérées comme un signe d’identité et une marque de protection. Cependant, au fil des siècles, elles avaient fini par disparaître des traditions tribales.

La réapparition des tatouages

Les travaux de James Cook ont démontré qu’au XVIIIe siècle, les tatouages reviennent sur la peau des marins, préalablement inspirés des coutumes tahitiennes. Chez ces derniers, le tatouage représente une aventure vécue, une histoire et parfois une personne rencontrée. Cela deviendra un usage populaire en Occident pour finir par se faire l’apanage des marginaux dans les prisons notamment.

Les techniques ayant évolué par la suite, il s’est professionnalisé. Les premières boutiques ont ainsi ouvert à la fin du XIXe siècle. C’était une pratique réservée aux personnes d'un certain standing telles que les rois, les chefs de tribus, etc. Dans d'autres circonstances, cet art n’a pas toujours été choisi. Il fut plutôt imposé en guise de punition. Il a été donc utilisé pour marquer les esclaves.

À Rome par exemple, on tatouait les gladiateurs et les criminels principalement. Il redevint un art marginal qu’on pouvait retrouver même sur les prostituées. En Angleterre aux XIXe et XXe siècles, les femmes et les hommes tatoués étaient présentés comme des « bêtes de foire » lors de la célébration des ‘’freaks show’’.

Comment le tatouage est-il devenu populaire ?

Bien qu’étant un art ancestral, les premiers salons ouvrent en Europe vers la fin des années 1900. Déjà en 1891 la première machine électrique était apparue. Elle est l’œuvre de O’Reilly à New-York. La pratique du tatouage commence de ce fait à se démocratiser et dans les années 70 les générations punks et bikers contribuent à l’étendre.

Aujourd’hui, 2 personnes sur 10 se font tatouer. Il n’est donc plus considéré comme marginal. Mais, il garde toujours sa signification d’appartenance à un groupe. En ce qui concerne ses vertus thérapeutiques, les moines bouddhistes initiés y recourent encore de nos jours. Aussi, les tatouages peuvent être appréciés pour leur aspect purement esthétique. Cela justifie le fait que la plupart des tatoueurs soient appelés pour leurs styles et leurs créativités.